Maisonau bord de la voie ferrée (House by the Railroad en anglais) est un tableau de l'artiste américain Edward Hopper réalisé en 1925. Il s'agit du premier succès artistique et commercial du peintre [1].Le tableau est exposé au MoMa à New-York [2].. Description. Maison au bord de la voie ferrée est une peinture à l'huile sur toile. Ce tableau de 61 × 73,7 cm [2] représente une
Un snack-bar, la nuit, au coin de deux rues formant un angle aigu, totalement désertes. Deux immenses vitres se rejoignant en une pointe arrondie et la lumière crue de l’éclairage au néon qui tombe du plafond lui donnent l’air d’un aquarium triangulaire. Juché sur un tabouret et nous tournant son dos courbé, un homme trapu tient un verre. En face de lui, un couple silencieux semble tout droit sorti d’un film noir lui a un nez busqué et le costume, le chapeau fedora et, entre les doigts, la cigarette d’un détective de Dashiell Hammett ; elle a de longs cheveux roux et porte une robe rouge aux manches ne couvrant que les épaules. À leur droite, devant deux grands percolateurs à café brillant de l’éclat de leur métal, le tronc penché en avant, un serveur coiffé d’un calot a les mains sous le comptoir Nighthawks. Une haute maison de style second Empire ornée de colonnades, aux toits spectaculairement mansardés, à la physionomie presque humaine et à l’allure étrange et menaçante se dresse derrière une voie ferrée. On la voit en légère contre-plongée d’un peu plus bas que le talus, obliquement illuminée et baignant dans une lumière verdâtre House by the Railroad. Dans une rue vide de toute présence, une longue façade couleur ocre formée par la répétition d’éléments identiques est frappée par les rayons du soleil du matin. À l’unique étage se succèdent des fenêtres aux stores levés ou à moitié tirés. Au rez-de-chaussée, les vitrines d’une série de boutiques, dont celle d’un barbier, reconnaissable au poteau multicolore placé devant elle ; il projette sur le trottoir une ombre très allongée, comme le fait quelques mètres plus loin une borne d’incendie Early Sunday Morning. Tout le monde a vu ces images, tout le monde se souvient d’elles et beaucoup d’entre nous en connaissent l’auteur ce sont des tableaux du peintre américain Edward Hopper. Comment expliquer l’emprise qu’elles exercent sur tous ceux qui les ont eues sous les yeux ? Pourquoi s’impriment-elles de cette façon dans notre mémoire ? Pour quelle raison, même après les avoir vues cent fois, continue-t-on à rester fasciné par elles et à tenter de déchiffrer leur sens ou d’élucider leur mystère ? Dans son livre Un théâtre silencieux l’art d’Edward Hopper, Walter Wells a essayé de répondre à ces questions. Publié en 2007, réédité en 2011, écrit dans une langue élégante et remarquablement traduit en français, l’ouvrage n’est ni une vraie biographie d’Hopper, ni une analyse de son œuvre à la manière systématique et chronologique des livres d’histoire de l’art - une discipline qui n’est d’ailleurs pas celle de Wells. Spécialiste de langue anglaise, de littérature et d’histoire de la culture américaine, Walter Wells aborde Hopper en essayiste. Abondamment illustré de reproductions d’excellente qualité, le livre est structuré en une suite de réflexions sur quelques thèmes récurrents de l’œuvre de Hopper, qui correspondent à autant d’aspects de sa vision du monde, de sa conception de l’art et de sa personnalité les fenêtres omniprésentes dans sa peinture, dont les portes sont quasiment absentes, la nudité et le nu, les rails et le chemin de fer qui apparaissent souvent sur ses toiles, la mer et les marines, l’architecture des maisons et des immeubles urbains, le théâtre, enfin, thème qui sert de fil conducteur à l’ouvrage. Comme l’indique le titre, l’idée de Wells est en effet que l’œuvre de Hopper peut être définie comme un théâtre silencieux théâtre », parce que chacune de ses toiles est comme une mise en scène ; silencieux », parce que le silence est ce que presque tout le monde [...] perçoit immanquablement dans chacun de ses tableaux ». Silence des rues désertes, des maisons isolées, des chambres vides, des trains immobiles, des routes de campagnes perdues, des motels loin de tout, des usines à l’arrêt, des couples qui ne se parlent pas, des petits groupes de gens muets et des personnes solitaires le plus souvent des femmes qui peuplent les peintures de Hopper. Un silence si dramatisé, dit Joseph Anthony Ward dans son bel essai American Silence, et sur lequel l’accent est mis si fort, qu’il en devient le sujet et le thème même des œuvres ». Pour expliquer l’effet des tableaux de Hopper, Walter Wells, lorsque c’est nécessaire, fait appel à des considérations techniques sur la palette utilisée, la composition, la perspective et l’organisation de la toile. Pour en dégager la signification, il s’appuie sur les éléments pertinents de l’histoire culturelle américaine et de la biographie de l’artiste. Son ouvrage se veut un dialogue avec les spécialistes de Hopper, tout particulièrement avec Gail Levin, auteur d’une biographie du peintre qui a significativement modifié l’image que l’on se faisait de lui. Extraordinairement taciturne Né en 1882 à Nyack, petite ville de l’État de New York, dans une famille de classe moyenne et très religieuse de Protestants baptistes, Hopper était un homme puritain, conservateur en politique, de tempérament mélancolique et dépressif, introverti, extraordinairement taciturne, chroniquement fatigué et quasiment asocial. Parce qu’il dessinait avec talent, ses parents l’avaient encouragé à devenir illustrateur. Durant sa jeunesse, pour parfaire sa formation artistique, il fit trois séjours à Paris qui le marquèrent pour son existence entière. Il y découvrit les impressionnistes, plus particulièrement Manet et Degas, la littérature française, qu’il aima toute sa vie, et l’univers du plaisir et de la sensualité, auquel sa morale rigoureuse lui rendait toutefois difficile de prendre part sans arrière-pensées. De retour aux États-Unis, il vécut plusieurs années en produisant des illustrations commerciales et pour les magazines, ainsi que des affiches. Au début des années vingt, sa vie prit un double tournant. Pour la première fois, il exposa des œuvres personnelles dans une galerie d’art et en 1924, à l’âge de 42 ans, il se maria avec une femme d’un an plus jeune que lui, Josephine Nivison, également peintre. Durant le reste de leur longue vie, Edward et Jo Hopper allaient vivre ensemble quasiment coupés du monde, inséparables mais se disputant sans arrêt, pathologiquement dépendants l’un de l’autre, enfermés dans ce qu’un témoin a appelé un délire à deux ». Ni l’un ni l’autre n’avaient un caractère facile. Coincé par son puritanisme et victime de ses forts préjugés, Edward Hopper était un mari autoritaire, souvent brutal et d’humeur presque toujours maussade. Tout au long de leurs quarante-deux ans de vie commune, Jo Hopper a tenu un journal dans lequel elle relatait les faits de leur vie, décrivait minutieusement la préparation et l’état d’avancement de chacune des toiles de son mari et faisait état de ses multiples doléances à son égard. Jo reprochait en particulier à Hopper de ne pas accorder de valeur à son propre travail artistique et de ne pas la soutenir dans ce domaine, de ne pas l’autoriser à conduire leur voiture il ne s’y résoudra qu’après des années, ainsi que son égoïsme dans leurs relations physiques, qui étaient commandées par les exigences de son seul plaisir leur mésentente sur ce plan était apparemment totale. Dans sa biographie de Hopper, Gail Levin exploite abondamment le contenu de ces journaux, qu’elle tend à prendre à la lettre, ce dont on lui a fait grief. Les relations intenses mais pénibles du couple Hopper, dont on peut trouver un reflet déformé dans les œuvres d’Edward, étaient paradoxales et compliquées. Moins douée artistiquement que son mari, comme Levin le reconnaît elle-même, Jo semble curieusement avoir perdu beaucoup de son talent au moment où elle a commencé à vivre avec Hopper. Son ressentiment envers lui s’accompagnait d’une volonté de s’immerger complètement dans sa vie. Hopper et sa femme n’avaient pas d’enfants, et Jo faisait volontiers référence aux tableaux d’Edward comme à sa progéniture. Elle avait aussi exigé d’être la seule à poser pour lui comme modèle à partir du moment où ils se sont rencontrés, toutes les femmes représentées dans les œuvres de Hopper, nues ou habillées, jeunes ou plus âgées, ont été peintes d’après Jo, transformée pour les besoins de la cause jusqu’à en devenir parfois très difficile à reconnaître à 70 ans, elle servit de modèle pour des personnages de femme nettement plus jeunes. Edward Hopper et sa femme vécurent toute leur vie dans un petit appartement sans confort situé à Greenwich Village à New York, au sommet d’un immeuble dépourvu d’ascenseur, auquel on accédait par 74 marches qu’ils grimpèrent quotidiennement jusqu’à leur mort, à un an d’intervalle, à 85 ans tous les deux, lui avant elle. Ils ne le quittaient que pour passer l’été dans leur petite propriété de Cap Cod, sur la côte de Nouvelle-Angleterre, région que Hopper aimait viscéralement », comme le dit la romancière Anne Proulx dans son beau portrait du peintre. À quelques reprises, ils l’abandonnèrent aussi pour des excursions touristiques, notamment dans l’ouest des États-Unis et au Mexique. Une sorte de littérature visuelle Walter Wells met bien en évidence la place que tenait la littérature dans la vie de Hopper, l’influence qu’ont pu exercer ses lectures sur sa peinture et la dimension littéraire de ses œuvres. Solitaire et appréciant peu la compagnie, Hopper, comme Jo, lisait beaucoup, en anglais et en français. Ralf Waldo Emerson et Henry David Thoreau, les penseurs de la Nouvelle-Angleterre, figuraient parmi ses auteurs préférés, ainsi que, notamment, Herman Melville, Sherwood Anderson, Walt Whitman, Ernest Hemingway, Henrik Ibsen, et, pour les français, Montaigne et Paul Valéry parce que Hopper rapporte avoir beaucoup aimé la nouvelle de Hemingway Les tueurs, Gail Levin soutient qu’elle a inspiré la scène représentée dans Nighthawks, mais ceci est pure conjecture. Du fait de cette forte culture littéraire, la peinture de Hopper, n’hésite pas à avancer Walter Wells, s’apparente à une sorte de littérature visuelle ». Dans chacune de ses tableaux », écrivait John Updike, Hopper semble sur le point de raconter une histoire ». Walter Wells est encore plus précis Dans ses tableaux, quelque chose se passe, silencieusement. Et s’il ne se passe rien, c’est qu’il est arrivé quelque chose ou que quelque chose est sur le point de se produire ». Hopper et Jo avaient d’ailleurs pour pratique de donner des noms aux différents personnages représentés sur les toiles, et de leur inventer une vie et des habitudes. Une vue superficielle de la peinture de Hopper et des raisons pour lesquelles elle retient l’attention est qu’elle est réaliste et dépeint la vie américaine, plus particulièrement la vie américaine des années trente. Qu’Edward Hopper ait façonné l’image que les Américains eux-mêmes et le reste du monde se font des États-Unis est incontestable. Comme le dit Robert Hughes dans sa belle histoire de la peinture américaine Ses images sont devenues une composante du grain et de la texture de l’expérience américaine, et même aujourd’hui […] il est impossible de voir l’Amérique autrement que réfractée par elles. […] L’ effet Hopper » est particulièrement prononcé à New York, où des Hoppers sont partout un homme regardant par la fenêtre, un rayon de soleil sur une corniche, le lobby d’un hôtel de troisième classe ». Et de toutes les Amériques, celle que les toiles d’Edward Hopper semblent avoir le mieux capturé est celle de la Nouvelle-Angleterre de l’entre-deux guerres, où ce qui subsistait de la tradition luttait contre l’irrésistible montée de la modernité. La peinture d’Edward Hopper n’est est pas moins très différente de celle des grands réalistes américains comme Winslow Homer ou Thomas Eakins, a fortiori des œuvres d’un illustrateur comme Norman Rockwell - trois artistes auxquels on l’a parfois comparé. S’il fallait rapprocher Hopper d’un peintre réaliste, ce serait plutôt Charles Burchfield, qu’il admirait et dont les tableaux baignent dans une atmosphère de mystère qui n’est pas sans rappeler celle de ses œuvres. Hopper détestait d’ailleurs l’expression de scène américaine » employée par les critiques à son propos et se défendait de vouloir peindre la réalité des États-Unis. Interrogé au sujet des raisons qui le déterminaient à choisir un sujet plutôt qu’un autre, il répondit un jour Je ne sais pas exactement, sinon qu’ils sont les meilleurs médiums pour la synthèse de mon expérience intérieure ». De fait, le monde que montrent les toiles de Hopper est moins le monde tel qu’il est réellement que l’image mentale que nous produisons dans notre esprit sur la base des sensations et des émotions que son spectacle suscite en nous. Hopper a toujours été peu loquace, elliptique et ambivalent au sujet de ses toiles et de leur signification. Cette histoire de solitude a été exagérée », dit-il ainsi à une occasion. Et à propos d’un de ses dernières œuvres, Sun in an Empty Room, qui comme son titre l’indique, montre une pièce vide dont un mur est illuminé par le soleil Quand j’étais à l’école […] nous nous demandions à quoi pouvait ressembler une chambre quand il n’y avait personne pour la voir ». Plutôt que de représenter des individus posant et grimaçant », avouait-il quelques années auparavant à Lloyd Goodrich, auteur de sa première biographie, ce que je voulais était peindre la lumière du soleil sur le mur d’une maison ». C’est ce qu’il a fait dans cette peinture, ainsi que dans une autre, antérieure, dont on la rapproche naturellement, Rooms by the Sea, qui représente deux pièces ouvertes sur la mer, sur les murs et le sol desquels se déverse le soleil. Dans ses explications, Hopper soulignait aussi parfois certains éléments de ses tableaux au détriment d’autres. Avec Nighthawks, il affirmait ainsi avoir sans doute inconsciemment voulu représenter la solitude des grandes villes » cette solitude de la foule solitaire » du sociologue David Riesman, souvent cité à propos de Hopper. Ce n’est pourtant là qu’une dimension du tableau. Comme le fait justement remarquer Walter Wells, le snack-bar illuminé peut être considéré comme un de ces lieux de refuge » que mettent fréquemment en valeur les toiles de Hopper refuges contre les périls de la nuit urbaine, mais aussi la sauvagerie d’une nature présentée comme hostile chez Hopper, les arbres et la forêt ont toujours un air un peu effrayant. Un art de la soustraction Plusieurs créations de Hopper évoquent les œuvres de peintres surréalistes comme René Magritte ou Paul Delvaux, et les images des phares de Cap Cod qu’il aimait peindre font venir à l’esprit les tours désolées et les paysages urbains fantastiques de Giorgio de Chirico. Influencé par la peinture d’intérieur hollandaise de Vermeer, Pieter de Hooch et Jan Steen, ainsi que les œuvres romantiques de David Caspar Friedrich, Hopper, qui à la fin de sa vie se disait impressionniste, était en réalité très éloigné de l’approche intellectuelle des surréalistes. Mais il partageait avec eux l’habitude de composer des images essentiellement inventées. Un des procédés qu’il utilisait à cette fin, bien mis en lumière par Walter Wells, est la simplification. Toujours très dépouillées, les images de Hopper ne comprennent que peu d’éléments, et jamais aucun qui soit purement décoratif ou ornemental à une exception près, les pièces de ses maisons ne contiennent pas de fleurs, et ses personnages féminins ne portent jamais de bijoux. L’art d’Edward Hopper, dit très bien le critique Morris Dickstein, est un art de la soustraction. Une autre caractéristique des images de Hopper est qu’elles sont toujours le produit de la fusion d’éléments existants, retravaillés par le souvenir et l’imagination. Ceux qui sont partis à la recherche du snack-bar ayant servi de modèle à celui de Nighthawks, par exemple, sur la base des renseignements assez vagues donnés par Hopper, sont revenus bredouilles et déçus. Si un établissement de ce type a bien existé aux environs de l’endroit mentionné par Hopper, ce n’était pas exactement à l’emplacement indiqué, et il n’avait que peu de points communs avec le diner qui figure dans le tableau. De même, la salle de cinéma au décor kitch de velours rouge et de colonnades torsadées du très beau New York Movie, qui montre une ouvreuse appuyée sur le mur et perdue dans ses pensées tandis que l’on projette un film non identifiable devant une poignée de spectateurs, est une synthèse de quatre cinémas de Manhattan. À quoi bon, alors », fait justement valoir Alain Cueff dans son récent essai sur le peintre, chercher à identifier tel lieu précis dans New York ou ses environs qui pourrait correspondre à tel ou tel tableau ? Le monde subjectif n’est que la somme des perceptions passées et actuelles ». C’est son monde intérieur que peignait avant tout Hopper, et comme l’écrit John Updike, s’il ne s’était pas tourné vers sa réalité intérieure, Hopper n’aurait pas peint des Hoppers ». Certains ont affirmé qu’Edward Hopper était un mauvais peintre, qu’il ne savait notamment pas rendre les visages. Hopper ne peignait pas bien les gens », a par exemple écrit John Updike, et Clement Geenberg a fameusement déclaré Il se trouve que Hopper n’est pas un bon peintre ». Il ajoutait toutefois S’il était meilleur peintre, il ne serait sans doute pas un artiste aussi supérieur ». Walter Wells s’inscrit en faux contre de tels jugements. Hopper était un artiste lent et parcimonieux. En plus de soixante ans de vie active, il n’a produit que quelques centaines de toiles et de dessins. Toutes ses œuvres étaient longuement préparées, précédées de multiples esquisses et il pouvait rester de longs mois sans rien achever, surtout à la fin de sa vie. Mais c’était un créateur qui maîtrisait parfaitement sa technique, tout à fait capable, par exemple, de restituer fidèlement les traits d’un visage. Lorsqu’il les laissait dans l’indistinction, c’était de propos délibéré, et s’il lui arrivait de violer les règles de la perspective, c’était en pleine connaissance de cause, à des fins dramatiques. Obsédé par la lumière Un point sur lequel personne ne conteste son extraordinaire talent est le traitement de la lumière. Hopper était obsédé par la lumière, qu’il identifiait à la vie même. Dans ses tableaux, elle est omniprésente, si ostensiblement mise en avant qu’il la décrivait lui-même souvent un peu trop rapidement et succinctement, à sa manière laconique habituelle comme leur véritable sujet. De Second Story Sunlight, par exemple, qui met en scène deux femmes, l’une jeune, l’autre plus âgée, sur la terrasse d’une maison au toit triangulaire exposée au soleil, il a déclaré qu’il était une tentative […] de peindre la lumière du soleil dans la mesure du possible sans pigment jaune ». À un critique qui l’interrogeait au sujet de l’extraordinaire Summer Evening, un des tableaux les plus réussis de Hopper » décrète avec justesse Walter Wells, qui représente un jeune couple dans une situation de grande tension psychologique sous le porche éclairé d’un bungalow par une chaude soirée d’été, Hopper, peut-être il est vrai en partie pour éluder la question embarrassante de la signification réelle du tableau, mais en des termes très révélateurs, affirma que le seul intérêt qu’il lui voyait était la lumière qui ruisselle et la nuit tout autour ». Lumière oblique jaune et vive du matin, douce et orangée du crépuscule, lumière verticale de midi ou chaude de l’après-midi, dans tous les tableaux de Hopper, on sait toujours à quel moment de la journée on se trouve. Et dans les vues d’intérieur et les images nocturnes, la lumière artificielle lumière brutale des tubes à fluorescence, plus douce des ampoules à incandescence, ses effets sur les murs et les planchers, comme ses reflets dans les vitres, sont constamment traités avec la même attention respectueuse et quasiment amoureuse. Dans l’ensemble, Walter Wells analyse les tableaux d’Hopper avec beaucoup de pénétration et de finesse. L’organisation du livre par grand thèmes, et les multiples rapprochements éclairants de tableaux d’époque parfois très éloignées qu’elle permet, contribuent à faire saisir l’unité d’inspiration de l’œuvre de Hopper et aident beaucoup le lecteur à entrer dans l’univers psychologique, mental et imaginaire si particulier du peintre. La principale faiblesse de l’ouvrage, mais elle est de taille, si grave en vérité qu’elle gâche presque le plaisir de sa lecture à de nombreuses pages, est le recours déroutant et exaspérant régulièrement fait par Wells à ce qu’il faut bien appeler des interprétations psychanalytiques bon marché, si grotesques qu’on les dirait parodiques. Hopper avait lu et apprécié Freud et Jung, il attribuait beaucoup d’importance à la vie mentale inconsciente, sa personnalité était à bien des égards un nœud de problèmes psychologiques et, sous une forme le plus souvent oblique et allusive, la sexualité est très présente dans ses œuvres. Mais identifier systématiquement, comme le fait Wells, chaque objet long poteau, colonne ou phare avec un phallus, et chaque trou, cavité ou tunnel avec un vagin ; faire référence à n’importe quel propos à la figure de la mère et au conflit œdipien mal résolu, c’est tomber dans des caricatures d’explication tellement réductrices et ridicules qu’il faut une énorme dose de bonne volonté pour ne pas refermer immédiatement le livre. Hitchcock et Wim Wenders Wells évoque bien entendu les relations notoirement étroites qu’entretiennent l’œuvre de Hopper et le cinéma. Grand amateur de films comme Jo, il appréciait aussi beaucoup le théâtre, Hopper a fortement été marqué par le cinéma, notamment le cinéma expressionniste allemand et les films de gangsters américains des années trente. Et ce que le cinéma lui a donné, selon la formule consacrée, il le lui a rendu avec intérêt. De tous les peintres du vingtième siècle, Hopper est celui qui a le plus profondément influencé le septième art. La fréquentation des salles obscures a renforcé le goût spontané qu’avait Hopper pour le format horizontal. Au cinéma, Hopper a notamment emprunté ses cadrages, ce qu’on est tenté d’appeler ses angles de prise de vue » beaucoup de ses tableaux sont peints en plongée ou en contre-plongée, la technique des éclairages et des jeux d’ombre, ainsi que des thèmes et des situations. Ces mêmes éléments, comme certaines atmosphères, font partie de ce que le peintre a transmis en retour aux cinéastes. Plusieurs toiles de Hopper, à commencer par Nighthawks, ont clairement contribué à définir l’esthétique du film noir. L’influence la plus fréquemment mentionnée est bien sûr celle que Hopper a exercée sur le cinéma d’Alfred Hitchcock, pleinement reconnue par l’intéressé. Comme on sait, la maison de Norman Bates joué par Anthony Perkins dans Psychose est identiquement l’inquiétante bâtisse représentée dans House by the Railroad qu’on retrouve d’ailleurs dans Géant, le dernier film de James Dean et dans Les moissons du ciel de Terrence Malick, et qui a inspiré la maison hantée du dessin animé La famille Adams et celle de Disneyland. Mais il y a bien d’autres exemples, y compris dans Psychose. La vue plongeante d’un immeuble surgissant d’un paysage urbain sur laquelle s’ouvre le film, évoque ainsi irrésistiblement une autre toile de Hopper intitulée The City. Fenêtre sur cour est tout entier une espèce d’hommage aux nombreux tableaux voyeurs de Hopper, où le regard pénètre dans l’intimité d’un intérieur domestique ou de bureau par une fenêtre éclairée. L’influence de Hopper sur Hitchcock a également été relevée dans Vertigo, et Alain Cueff en a trouvé des traces dans Marnie, L’ombre d’un doute et même La corde, dont l’action, filmée en un plan-séquence unique, se déroule entièrement dans une pièce située au dernier étage d’un building new-yorkais. Détresse métaphysique Un autre réalisateur revendiquant ouvertement l’influence de Hopper est Wim Wenders, qui s’est souvent exprimé avec chaleur à son sujet et dont plusieurs films, notamment ses films américains », contiennent des références ostensibles à sa peinture. On dira la même chose des réalisations de David Lynch, dont les images rappellent souvent celles de Hopper, en plus morbide toutefois, Lynch tendant à y introduire une ambiance trouble absente des modèles dont il s’inspire. Mais la liste ne s’arrête pas là. Des échos des tableaux de Hopper apparaissent aussi chez Michelangelo Antonioni et Jim Jarmusch ; l’adaptation à l’écran, par Robert Siodmak, de la nouvelle de Hemingway censée avoir inspirée Nighthawks comporte une scène qui se passe dans un décor rappelant clairement le tableau ; le critique de cinéma Philip French affirme avoir relevé la présence des œuvres de Hopper derrière pratiquement chaque plan » de Picnic de Josuah Logan, qui décrit la désespérante monotonie et l’ennui profond de la vie dans une petite ville du Middle West, ainsi que dans Road to Perdition de Sam Mendes, dont l’action se passe à l’époque de la prohibition. L’astucieux analyste d’images Alain Korkos a de surcroît documenté l’influence de Hopper sur le cinéma d’Andrzej Wajda et celui de Woody Allen. L’inventaire pourrait se poursuivre longtemps, tant nombreux sont les réalisateurs et chefs-opérateurs, par définition hommes d’image, que les œuvres de Hopper ont impressionnés. Ce n’est pas le fruit du hasard. Entre Hopper et le cinéma existait une affinité profonde. Comme le fait pertinemment remarquer le critique Peter Schjeldahl Ses tableaux ne sont pas ceux d’un observateur du monde visible mais d’un metteur en scène propulsé par son imagination […] Hopper a compris la métaphysique du cinéma comme aucun autre artiste jusque, peut-être, Andy Warhol, et mieux que tous les réalisateurs, sauf les plus grands ». L’œuvre de Hopper a également eu un certain impact sur la photographie. Par leur apparent réalisme, leur contenu psychologique et sociologique, leur caractère très construit et le rôle qu’y jouent les angles de prise de vue, les cadrages, les ombres et les lumières, ses tableaux évoquent les œuvres de photographes contemporains. De Hopper », va jusqu’à écrire l'essayiste anglais Geoff Dyer, on pourrait affirmer qu’il est le photographe américain le plus influent du XXème siècle, bien qu’il n’ait jamais pris lui-même la moindre photographie ». Des traces de l’influence de Hopper sont évidentes dans les photos en noir et blanc de Robert Adams et celles, en couleur, de William Eggleston et de Stephen Shore carrefours déserts, routes bordées de poteaux téléphoniques qui se perdent au loin, stations-service sous le soleil. On a également suggéré que l’esprit de Hopper est présent chez Walker Evans, Robert Frank et Diane Arbus. Si c’est le cas, c’est de manière moins manifeste. Dans les images de ces photographes proches de la tradition documentaire et du reportage, l’élément social et humain tend en effet à prendre une place centrale qu’il n’occupe pas dans les tableaux du peintre. Un photographe à propos duquel on évoque systématiquement le nom de Hopper est Gregory Crewdson davantage que photographe, Crewdson devrait en réalité être baptisé un metteur en scène d’images fixes, parce que ses compositions très calculées sont réalisées avec tous les moyens techniques, la logistique et la méticulosité de plans de cinéma. Derrière les similitudes superficielles, on a cependant affaire à deux univers substantiellement différents. Des images de Crewdson émane une impression de sordide totalement absente des œuvres d’Edward Hopper. Hopper ne peint jamais des placards béants, des matelas éventrés, des intérieurs kitchs, vétustes et saccagés ou des caravanes rouillées. Il est le peintre de la détresse métaphysique et de la misère affective, pas celui de la pauvreté matérielle, de la déchéance physique ou de l’indigence culturelle. Dans ses tableaux, les chambres sont propres et fraîches et les pavillons en bon état ; les protagonistes sont le plus fréquemment des personnes issues de la classe moyenne, leur maintien est toujours exempt de laisser-aller et on les voit souvent en train de lire. Une trompeuse apparence de simplicité À côté de cet héritage sérieux, les images d’Edward Hopper ont donné lieu à de nombreuses récupérations humoristiques et citations parodiques. C’est tout particulièrement le cas du plus emblématique de ses tableaux, Nighthawks, dont il existe de multiples versions fantaisistes - l’une d’entre elles met en scène Humphrey Bogart, James Dean, Marilyn Monroe et Elvis Presley. Les tableaux de Hopper ont par ailleurs servi à illustrer des centaines de couvertures de livres, plus particulièrement de romanciers américains, on en a fait d’innombrables affiches et elles ornent souvent les calendriers. Cette multiplication, autour de nous, d’échantillons de l’univers d’Edward Hopper ou de références à sa peinture explique en partie pourquoi ses images nous semblent si familières. Mais l’effet puissant que ces images continuent à faire sur nous, la profondeur à laquelle elles sont enracinées dans notre imaginaire, la difficulté que l’on éprouve à s’en détacher, tiennent à d’autres raisons, bien identifiées et longuement décrites par Walter Wells leur perfection formelle, leur charge émotionnelle, leur éloquence muette, leur puissance dramatique, leur caractère énigmatique, sous une trompeuse apparence de simplicité. Un théâtre silencieux se referme symboliquement sur une reproduction du dernier tableau peint par Edward Hopper, lui-même éminemment symbolique. Intitulé Two Comedians, il représente deux acteurs costumés en Pierrot et Pierrette, les fameux personnages de la Commedia dell’arte, debouts au bord d’une scène de théâtre, vus du parterre en contre-plongée, se tenant par la main et s’inclinant légèrement pour saluer le public. Rappel de la plus remarquable toile de jeunesse de Hopper, Soir bleu, au centre de laquelle apparaît, assis en compagnie louche à la table d’une terrasse de café, une cigarette aux lèvres, un clown outrageusement fardé en tenue de scène et collerette blanches qui présente une forte ressemblance avec le peintre, le tableau, qui fait aussi écho au Pierrot de Watteau et aux images du film Les enfants du paradis de Marcel Carné, est à la fois une évocation de l’existence singulière et solitaire des artistes et un hommage de Hopper à celle qui a été sa collaboratrice, au titre de son modèle, durant plus de quarante ans. À 83 ans, Hopper livrait avec cette œuvre d’adieu l’ultime de ces dizaines de tableaux simples bien que mystérieux, banals bien que poétiques, familiers bien qu’insondables » Walter Wells, dont il nous a gratifiés, la dernière de ces images envoûtantes et impossibles à oublier dont il a enrichi notre univers visuel. Michel André

EdwardHopper, peintre philosophique. Le Grand Palais, à Paris, consacre une exposition exceptionnelle . au peintre américain . de la solitude . assumée. People in

Edward HOPPER En 1925, Edward Hopper achève sa célèbre Maison au bord de la voie ferrée The House by the Railroad, qui est considérée comme l’un de ses meilleurs tableaux. Découvrez son histoire avec Lauranne Corneau. Cliquer sur le bouton rouge pour lancer le commentaire audio. Afficher en plein format Merci de réagir après l’écoute votre avis est important pour nous Inscrivez-vous gratuitement à l’Encyclopédie sonore des Arts Visuels Pour vous inscrire gratuitement à l’Encyclopédie sonore des Arts Visuels, merci de nous laisser votre Email dans le formulaire ci-dessous Faites découvrir l’Encyclopédie sonore des Arts Visuels à vos amis Il vous suffit de saisir l’Email de l’une de vos connaissances pour lui envoyer une invitation à découvrir l’Encyclopédie des Arts Visuels. Aidez-nous à faire progresser cette aventure passionnante. Texte intégral du commentaire, par Lauranne Corneau Edward HOPPER – La maison au bord de la voie ferrée Vous vous demandez certainement où vous avez déjà vu cette maison? Dans le film Psychose d’Alfred Hitchcock, peut-être, ou bien dans Les Moissons du ciel » de Terrence Malick. A Disneyland Paris aussi, dans l’attraction du manoir hanté. Ou encore sur les cimaises du Musée d’art moderne de New-York, le MoMA. Vedette de l’oeuvre intitulée House by the railroad, si cette demeure est aujourd’hui si connue, c’est grâce à l’ambition de son créateur, à l’impact qu’elle eut sur l’ensemble du monde de l’art, mais aussi grâce à une histoire tout à fait particulière. L’artiste américain Edward Hopper a déjà 40 ans passés lorsqu’il réalise cette oeuvre, en 1925. Elle est son tout premier succès artistique et commercial. Exposée l’année de sa création, la toile est achetée en 1926 par le collectionneur Stephen Clark, qui, comme le reste du monde de l’art, découvre alors ce peintre. Et lui, décide de le soutenir. Puis il en fait don au tout jeune MoMA en 1930, qui vient tout juste d’ouvrir ses portes. Un acte d’une importance capitale pour l’avenir de l’oeuvre et de son créateur ! Dès sa première exposition publique, l’oeuvre frappe la critique, qui en salue la puissance formelle, mais pas seulement. De son caractère à la fois familier et vaguement angoissant émane une très freudienne inquiétante étrangeté ». Et pourtant, la demeure, majestueuse, symbole du style architectural en vogue au XIXe siècle en Amérique, se dresse, seule, au-dessus d’un chemin de fer, telle une icône entièrement baignée d’une lumière chaude. Rien de plus anodin, donc, que cette quiétude digne d’une fin de journée d’été. Mais c’est envahis d’une sensation étrange que nous tentons de pousser plus avant l’observation pas d’animaux, pas d’arbres, pas de présence humaine dans cette composition. Pas de vie, en somme. Mais la maison, elle, semble vivante. Observez les fenêtres est-ce le fait du soleil qui semble s’y refléter ou les stores baissés qui animent cette façade comme autant d’yeux, de nez, de bouches architecturales? Quoiqu’il en soit, c’est de ces questionnements que naît l’inquiétude. Maintenant, cherchez les portes… Il n’y en a pas ! Ou du moins, elles ne sont pas visibles. Les architectures d’Hopper sont constamment impénétrables, comme mises à distance. L’effet est encore accentué par la présence très brutale du chemin de fer au premier plan, qui coupe dangereusement l’accès à cette belle demeure. Un train pourrait en effet passer furtivement d’un moment à l’autre, et bouleverser la plénitude de l’image. Ainsi, sans avoir recours aux procédés de narration traditionnels, l’artiste parvient avec brio à faire entrer ici les notions d’espace, de temps, de mouvement, et de bruit afin de conférer à l’image davantage de vie. Et c’est ainsi que, dans cette toile emblématique, l’artiste pose les jalons de son oeuvre à venir. Mais au-delà de la seule apparence formelle, c’est toute une réflexion philosophique qui s’incarne dans cette toile. Hopper, proche du courant transcendentaliste qui a marqué la Nouvelle-Angleterre un siècle auparavant, se livre ici à une illustration des théories de Ralph Emerson. Jamais dans son oeuvre ne sont visibles les aspects de la vie contemporaine. Nulle part vous n’y trouverez l’évocation des selfmade-men, de la construction des premiers gratte-ciel, des premières pin-up américaines, de la vie nocturne trépidante de Broadway. Les oeuvres d’Hopper sont hors du temps. Celle que vous avez devant les yeux s’ancre en particulier dans la critique d’une évolution de la société qu’il déplore. Si la maison est si lumineuse, c’est parce qu’elle s’érige en emblème de la société puritaine, qui n’est pas encore touchée par les vicissitudes de la recherche du progrès. Mais cette image est lointaine, inaccessible, perdue à tout jamais le chemin de fer en coupe l’accès. Il symbolise quant à lui l’exact opposé, à savoir la période qui suit la guerre de Sécession, une période marquée par les conséquences – néfastes – de la Révolution industrielle. C’est, en somme, un renversement des valeurs de l’Amérique originelle qui est ici dénoncé. Hopper, s’il semble préserver son oeuvre de toute incursion contemporaine, est pourtant l’un, sinon le premier, des représentants les plus fascinants de l’art purement américain, et cette toile en est le manifeste.
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Edward Hopper est un peintre américain. Il est né le 22 juillet 1882 à Nyack, un village situé dans l’État de New York. En 1900, il s’inscrit à la prestigieuse New York School of Art. Afin de se perfectionner, Edward Hopper effectue plusieurs séjours en Europe. Il se rend dans plusieurs grandes villes, telles que Paris, Berlin, Londres, Amsterdam, Bruxelles… Ses voyages sont l’occasion de se confronter aux œuvres des grands maîtres. Épris de la capitale française, Edward Hopper partage ses expériences parisiennes dans ses œuvres de jeunesse. En 1908, il installe son atelier à New York. Il gagne sa vie en travaillant comme illustrateur et dessinateur publicitaire. L’année 1924 est une année charnière Edward Hopper prend la décision de rompre avec sa nostalgie française. À partir de ce moment, il devient le chroniqueur de la vie de ses contemporains américains. Si, Edward Hopper s’est essayé à peindre des paysages, il se concentre désormais sur des scènes d’intérieur qui évoquent le silence et la solitude, comme Nighthawks » 1942. Ses huiles sur toiles sont le reflet d’un pays en pleine mutation économique et sociale. The House by the Railroad » La Maison au bord de la voie ferrée » est une oeuvre maîtresse. En 1930, elle entre dans les collections du Museum of Modern Art de New York. La même année, Early Sunday Morning » Tôt un dimanche matin » entre dans les collections du Whitney Museum of American Art. En 1933, le Museum of Modern Art de New York organise la première rétrospective de l’artiste. En 1945, Edward Hopper est élu membre du National Institute of Arts and Letters. En 1954, il est invité à la Biennale de Venise. Edward Hopper est nommé Doctor of Fine Arts » de l’Art Institute of Chicago, en 1955. Au cours de sa carrière, il recevra de nombreux titres honorifiques. Le 15 mai 1967, Hopper décède dans son atelier à New York. Bureau, la Nuit Huile sur toile 56,4 x 63,8 cm – 1940 – Edward Hopper a été victime de son succès et son nom évoque d’emblée des posters décorant des chambres d’étudiant ou des jaquettes de livres. Cela est injuste et s’explique en partie par le fait que ses oeuvres ne nous sont généralement connues que par des reproductions. En effet, conservés essentiellement dans des collections d’outre-atlantique en Europe seul le Museo Thyssen-Bornemisza en possède une oeuvre importante, nous n’avons eu qu’assez rarement l’occasion d’appréhender dans leur réalité matérielle les tableaux de cet artiste à la fois populaire te sous-estimé, voire méprisé. Oeuvres qui ne cessent de fasciner pour des raisons souvent contradictoires faisant aussi de lui l’encombrant père putatif du minimalisme, mais dans un sens littéraire plutôt que pictural. C’est le paradoxe d’Edward Hopper que de séduire alors qu’il a conçu une oeuvre à l’écart de tout désir de séduction. chez lui, l’intimité se métamorphose en intemporalité sous la forme d’un compte rendu désarmant de la réalité, à la fois abstraite et enracinée dans la plus banale quotidienneté, qui, ainsi qu’il le déclara, constitue la transcription la plus exacte possible de ses impressions les plus intimes de la nature ». Que voyons-nous ici ? Une pièce sans luxe qui ressemble à une grande boite, dont la porte n’a pas été refermée, un homme d’âge moyen assis à son bureau, lisant un document, et une femme aux cheveux ramenés en chignon, devant un meuble classeur, dont un tiroir est à moitié ouvert, qui tourne la tête vers l’homme mais regarde en fait vers le sol, où une feuille est tombée. Dans l’angle gauche, un autre bureau, sur lequel est une machine à écrire la femme est probablement la secrétaire de cet homme au strict complet gris. Dans ce cas, pourquoi n’a-t-elle pas refermé la porte après être entrée ? Mais c’est peut-être lui qui vient d’arriver … Ce spectacle banal nous est montré en une plongée très accentuée, tel que vu depuis un métro aérien, comme il y en a tant à New York. La lumière arrive par la rue, sur laquelle ouvre la fenêtre au store à demi baissé, et dessine une zone plus claire sur le mur de couleur crème. A la réflexion, cet homme et cette femme sont habillés comme s’ils sortaient d’un dîner en ville ou d’un spectacle ; surtout elle, dans sa robe fort moulante laissant voir le genou, et excessivement maquillée, avec du fard bleu aux paupières et un rouge à lèvre rouge sanglant. Il ne se passe rien, et pourtant, sans qu’on sache l’expliquer, on ressent quelque chose de dramatique dans cette atmosphère ces deux personnages ont-ils pénétré dans ce bureau de nuit afin d’y dérober un document ? Cela expliquerait la porte laissée ouverte pour leur permettre d’entendre d’éventuels bruits de pas dans le couloir. La thèse n’est pas absurde la femme fouille dans les classeurs et l’homme lit un à un des documents qu’il repose sur le côté du bureau car ce ne sont pas ceux qui l’intéressent. un minuscule détail légitimerait cette interprétation dans le coin inférieur gauche, sur le bureau parfaitement rangé comme après une journée de travail, il n’y a pas de papier glissé dans la machine à écrire, ce qui nous dit que la secrétaire, si c’est bien une secrétaire, ne s’apprête pas, à cette heure tardive, à prendre une lettre en dictée. En effet, on a l’impression que Hopper, contrôlant strictement la composition de son tableau, veut nous dire quelque chose en nous fournissant le moins d’éléments d’information possible. Est-ce pour laisser largement ouvert le champ des interprétations ? En tout cas, nous n’avons aucun doute cette scène est plausible, et pourtant nous ne savons pas ce qu’elle représente au-delà des apparences. Un peu comme dans un film noir américain des années 1930, où les personnages, réduits à des silhouettes, semblent flotter dans des décors plutôt glauques. Rapprochement d’autant plus pertinent que la scène nous est présentée avec trois sources de lumière, comme au théâtre ou au cinéma à l’époque où ce tableau fut peint, c’est souvent dans d’anciens théâtres que les films étaient projetés, avec des attractions sur scène pendant l’entracte. Mais, quant à en découvrir le sens, c’est une autre affaire ! Misère de la vie de bureau ? Ambiguïté des relations entre un patron et son employée sur fond d’aliénation sexuelle ? Monde sourd à la catastrophe qui vient de s’abattre de l’autre côté de l’Atlantique ? Désolation de la vie quotidienne, où chacun joue un rôle de pure fiction dans ce qu’Arthur Miller appelait le cauchemar climatisé » américain ? S’il y a fort à parier que nous ne trouverons pas la clef de l’énigme dans ce bureau, nous pourrons nous consoler en lisant dans un carnet cette annotation de Hopper à propos de ce tableau j’espère que cela n’évoquera aucun fait précis, car il n’y en a pas. » Cette mécanique à la précision d’horloge ne produirait donc aucun sens ? Oui, c’est peut-être cela son message, pour autant qu’il importe de le débusquer. Comme au cinéma, lorsque des images naissent de réalités successives, qui disparaissent lorsque des images naissent de réalités successives, qui disparaissent lorsque se rallument les lumières de la salle et que l’on revient à la réalité. Letableau "La maison près de la voie ferrée" (1925) de Edward Hopper . 12 toiles de maîtres qui ont inspiré les cinéastes pour leurs films . 31 mai 2018 à 20:00. Olivier Pallaruelo Maison au bord de la voie ferrée Maison au bord de la voie ferrée House by the Railroad en anglais est un tableau de l'artiste américain Edward Hopper réalisé en 1925. Il s'agit du premier succès artistique et commercial du peintre[1]. Le tableau est exposé au MoMa à New-York[2]. Description Maison au bord de la voie ferrée est une peinture à l'huile sur toile. Ce tableau de 61 × 73,7 cm[2] représente une demeure victorienne au bas de laquelle passent des rails de train, comme l'indique son titre. L'élément central du tableau est la grande demeure grise sur la façade de laquelle s'étendent des ombres. De nombreuses fenêtres percent les murs de cette maison inventée de toutes pièces par Hopper qui avait pourtant l'habitude de peindre des paysages réels[3]. L'arrière-plan est vide et ne montre qu'un ciel gris-bleu sur lequel se découpe la maison. Au premier-plan, la teinte rouille des rails et du ballast tranche avec les couleurs froides de la maison et du ciel. Il en résulte une très nette opposition entre la voie ferrée aux couleurs franches, qui suit une ligne horizontale, et la maison aux couleurs plus froides qui suit une ligne de construction verticale[4]. Interprétation Le thème de l'isolement On retrouve dans ce tableau le thème central des peintures de Hopper qui est l'aliénation de la vie moderne. Loin de l'effervescence qui caractérise la vie américaine dans les années 1920, Hopper s'attache à peindre l'isolement qui résulte de la vie moderne. Dans Maison au bord de la voie ferrée, l'opposition est clairement marquée entre les rails, symboles de la vie moderne et la maison victorienne, vestige d'un passé qui disparait peu à peu[5]. Le jeu d'ombre sur la façade de la maison lui donne un air mélancolique et peut faire penser au spectateur qu'elle est abandonnée, bien que la présence de rideaux à moitié relevés puisse faire penser l'inverse. Les lignes de forces et les couleurs utilisées les opposent et renforcent donc le sentiment d'isolement de la maison. La tension entre nature et vie moderne L'arrière-plan désolé, sans vie, ni nature contribue à la sensation d'isolement de la maison. On peut y voir une volonté d'Edward Hopper de montrer à travers cela l'éloignement de la nature et donc de l'univers rural au profit de la vie moderne qu'offrent les villes. La maison, signe du passé et de la vie rurale, côtoie donc la vie moderne représentée à travers les rails sans pour autant que les deux ne semblent correspondre entre-elles. À travers elles s'opposent également le silence et le bruit que représentent respectivement la maison et les rails. Hopper dépeint donc une nature abandonnée, absente, qui s'efface au profit de la vie moderne. L'isolement et la mélancolie qui en résulte et que l'on ressent à travers ce tableau montre la vision critique du peintre vis-à-vis des progrès techniques et de la vie moderne de 1925 Exposition Exposé en 1925, année de sa création, l’œuvre est achetée l'année suivante par le collectionneur Stephen Carlton Clark . Il en fait don en 1930 au MoMa qui vient tout juste d'ouvrir ses portes[1]. Maison au bord de la voie ferrée y est toujours exposé depuis. Entre le 11 octobre 2017 et le 5 mars 2018, le tableau est déplacé à l'occasion de l'exposition Être moderne Le MoMa à Paris[6] à la Fondation Louis Vuitton à Paris. Réception critique Lors de son exposition en 1925, le tableau est acclamé par la critique. Il est le premier tableau de Hopper à être reconnu artistiquement et commercialement par des critiques qui saluent la puissance formelle et émotionnelle de l’œuvre[1]. Influence Alfred Hitchcock dit avoir été influencé par ce tableau pour la représentation de sa maison dans Psychose[7] Il a inspiré George Stevens pour Géant[8] Différentes versions de cette maison ont été créées pour le dessin animé La Famille Addams[9]. Ce tableau à également inspiré les "Imagineers" concepteurs d'attraction de Disneyland pour l'architecture du Phantom Manor à Paris. Bibliographie en Joseph Anthony Ward, American Silences The Realism of James Agee, Walker Evans, and Edward Hopper, Transaction Publishers, 2010 [10] Notes et références ↑ a b et c Edward HOPPER – La maison au bord de la voie ferrée L'Encyclopédie sonore des Arts Visuels », sur consulté le 21 juin 2018 ↑ a et b en Edward Hopper. House by the Railroad. 1925 MoMA », sur consulté le 17 juin 2018 ↑ Fre », sur ↑ en House by the railroad », sur ↑ en house by the railroad », sur ↑ Exposition Etre moderne Le MoMA à Paris », sur consulté le 21 juin 2018 ↑ Peinture et littérature au XXe siècle sur Google Livres ↑ Art Direction and Production Design sur Google Livres ↑ Maison près de la voie ferrée de Edward Hopper », sur consulté le 17 juin 2018 ↑ American Silences sur Google Livres Liens externes Ressource relative aux beaux-arts en Museum of Modern Art Dernière mise à jour de cette page le 30/01/2022.
Maisonau bord de la voie ferrée (House by the Railroad en anglais) est un tableau de l'artiste américain Edward Hopper réalisé en 1925. Il s'agit du premier succès artistique et commercial du peintre . Le tableau est exposé au MoMa à New-York . Afficher plus
Autoportrait 1937.Naissance 22 juillet 1882Nyack État de New YorkDécès 15 mai 1967 à 84 ansGreenwich Village, New YorkNationalité américaineActivité peintre, graveurFormation New York School of ArtMaître Robert HenriLieux de travail Barcelone, Tolède, Londres, New York, Gettysburg, Madrid, Amsterdam, Haarlem, Paris, Berlin, Région de Bruxelles-CapitaleMouvement réalisme américain, regionalismInfluencé par Robert Henri, John French Sloan, Gustave Caillebotte, Caspar David Friedrich, Walter SickertConjoint Josephine Hopper de 1924 à 1967DistinctionMédaille Logan des arts en 1923Œuvres principalesSoir bleu 1914Maison au bord de la voie ferrée 1925Automate 1927Chop Suey 1929Room in New York 1932Les Noctambules Nighthawks 1942Conference at night 1949Office in a small town 1953Signature Edward Hopper, né le 22 juillet 1882 à Nyack dans l’État de New York et mort le 15 mai 1967 à Greenwich Village New York, est un peintre et graveur américain. Exerçant essentiellement son art à New York, où il avait son atelier, il est considéré comme l’un des représentants du réalisme américain, parce qu’il peignait la vie quotidienne des classes moyennes. Au début de sa carrière, il a représenté des scènes parisiennes avant de se consacrer aux paysages américains et de devenir un témoin attentif des mutations sociales aux États-Unis. Il produisit beaucoup d’huiles sur toile, mais travailla également l'affiche, la gravure eau-forte et l'aquarelle. Une grande partie de l’œuvre de Hopper exprime par contraste la nostalgie d’une Amérique passée, ainsi que le conflit entre nature et monde moderne. Dans une ambiance métaphysique »[1], en un monde devenu autre où la relation humaine est comme effacée, ses personnages sont le plus souvent esseulés et mélancoliques. Biographie Formation et voyages en Europe Edward Hopper naît à Nyack, ville de l'État de New York, au sein d’une famille modeste de commerçants qui vendent des articles de mercerie. Il reçoit une éducation baptiste[2] et fréquente une école privée, puis le lycée de sa ville natale. Il s’installe ensuite à New York, où il se forme au métier d’illustrateur dans la New York School of Illustrating[3]. Il entre à la New York School of Art en 1900[4]. Il y rencontre George Bellows, Guy Pène du Bois, Patrick Henry Bruce, Walter Pach, Rockwell Kent et Norman Raeben dont certains furent assimilés à l’Ash Can School. Parmi ses professeurs, Robert Henri 1865-1929 lui enseigne à représenter des scènes réalistes de la vie urbaine. Afin de compléter sa formation, Edward Hopper effectue trois séjours à Paris, entre 1906 et 1910[5]. Il visite plusieurs pays d’Europe les Pays-Bas Amsterdam et Haarlem, le Royaume-Uni Londres, l’Espagne Madrid, Tolède, l’Allemagne Berlin, la Slovaquie Bratislava et la Belgique Bruxelles[6]. Il se familiarise avec les œuvres des grands maîtres du Vieux Continent et produit une trentaine d’œuvres[7], essentiellement à Paris. C’est également dans cette ville qu’il côtoie d’autres jeunes artistes américains et s’intéresse à la photographie avec Eugène Atget. Il tombe sous le charme de la culture française et restera francophile tout au long de sa vie revenu aux États-Unis, il continue de lire des ouvrages en français et d’écrire dans cette langue[8]. Il était capable de réciter du Verlaine[9]. Premières expositions Washington Square North. C’est dans cette rue de New York qu’Edward Hopper aménagea son atelier. En 1908, Edward Hopper s’installe définitivement à New York où il travaille comme dessinateur publicitaire puis comme illustrateur, un métier qu’il n’apprécie pas[10]. À cette époque, il ne peint que rarement, la plupart du temps en été. Il participe à plusieurs expositions collectives à New York en 1908, à l’Harmonie Club et, en 1912, au Mac Dowell Club. L’année suivante, il vend sa première œuvre et s’établit dans un studio sur Washington Square dans le quartier de Greenwich Village[11]. En 1915, il demande à son ami Martin Lewis de lui enseigner les techniques de l'estampe[12] ; il réalise ses premières eaux-fortes cette année-là et se fait connaître par les critiques d’art dans une exposition au Mac Dowell Club. Mais c’est dans l’entre-deux-guerres qu’il commence à être vraiment reconnu, avec sa première exposition personnelle au Whitney Studio Club 1920[13]. En 1924, il se marie avec Josephine Verstille Nivison. Surnommée Jo » par son époux, elle a suivi comme lui les cours de Robert Henri et elle est devenue peintre. En 1933, le couple achète une propriété au Cap Cod où il construit une maison et installe un atelier[11]. Hopper fut malheureux avec elle ; épouse nerveuse, tempétueuse, terre à terre, jalouse, elle fut son unique modèle au corps toujours froid Morning Sun, 1952[14]. Consécration En 1925, Edward Hopper achève sa célèbre Maison au bord de la voie ferrée The House by the Railroad, qui est considérée comme l’un de ses meilleurs tableaux. L’œuvre entre dans les collections du Museum of Modern Art dès 1930, grâce à un don du millionnaire Stephen Clark[9]. La même année, le Whitney Museum of American Art acquiert le tableau Tôt un dimanche matin Early Sunday Morning pour une somme importante. L'année 1933 est marquée par la première rétrospective de l’œuvre de Hopper au Museum of Modern Art de New York. En 1939, le peintre fait partie du jury du Carnegie Institute, avant d’être élu membre de l'Académie américaine des arts et des lettres en 1945. En 1952, il expose à la Biennale de Venise aux côtés de deux autres concitoyens. L’année suivante, il reçoit le titre de Doctor of Fine Arts de l’Art Institute of Chicago. Hopper meurt le 15 mai 1967, dans son atelier près de Washington Square, à New York. Sa femme, la peintre Josephine Nivison, qui meurt dix mois plus tard, lègue les œuvres de son mari au Whitney Museum of American Art avec les siennes propres lesquelles furent détruites ou perdues par le musée[15]. D’autres œuvres importantes se trouvent au MoMA de New York et à l’Art Institute of Chicago. Œuvre Caractéristiques et évolution d’un style Les premiers tableaux d’Edward Hopper représentent des vues de Paris, en particulier de la Seine et du Louvre Le Pont des Arts, 1907 ; Après-midi de juin, 1907 ; Le Louvre pendant un orage, 1909 ; Le Pavillon de Flore, 1909, etc.. Cette période parisienne, qui correspond aux séjours de l’artiste dans la capitale française 1906-1910, se poursuit alors qu’il est rentré définitivement aux États-Unis Soir bleu, sa plus grande toile, 1914 ; caricatures parisiennes dans les années 1920. Hopper est en effet marqué par les paysages et la peinture du Vieux Continent au point qu’il dira plus tard Tout m’a paru atrocement cru et grossier à mon retour [en Amérique]. Il m’a fallu des années pour me remettre de l’Europe[16]. » Ce que les tableaux de la première phase de Hopper ébauchent et que ceux de la phase médiane développent en différents complexes picturaux est poursuivi par ceux de sa maturité. Ceci vaut également pour leur ordre narratif les scènes de civilisation et les portraits humains renvoient constamment à des espaces intermédiaires qui ne peuvent être reproduits. Ils éclairent le fait que les espaces picturaux de Hopper relatent des exclusions et des tensions et ils font que le silence exprimé par beaucoup de situations picturales et de figurations humaines devient le mouvement même des tableaux[17]. » À Paris, il visite les musées et les expositions ; il s’intéresse aux impressionnistes par l’intermédiaire de Patrick Henry Bruce mais aussi aux maîtres néerlandais Vermeer, Rembrandt lors de son voyage aux Pays-Bas, il est notamment très impressionné par La Ronde de nuit de Rembrandt[9]. Son séjour en France ne fait que confirmer son admiration pour Edgar Degas. Cependant, Hopper ne suit pas ses contemporains dans leurs expériences cubistes et préfère l’idéalisme des artistes réalistes Gustave Courbet, Honoré Daumier, Jean-François Millet, dont l’influence est perceptible dans ses premières œuvres. Par exemple, Le Pavillon de Flore 1909, Whitney Museum of American Art, New York, pose quelques principes que l’on pourra retrouver dans toute son œuvre une composition basée sur quelques formes géométriques simples, de larges aplats de couleur, et l’utilisation d’éléments architecturaux dont les verticales, horizontales et diagonales fortes vont structurer le tableau. Après son retour en Amérique, Edward Hopper produit des eaux-fortes 1915-1923, des affiches, des gravures jusqu’en 1928 ainsi que des aquarelles, sous l’impulsion de sa femme. Il abandonne progressivement les thèmes parisiens pour se consacrer aux paysages américains et aux maisons de la Nouvelle-Angleterre. Dans les années 1920, il affirme un style personnel en peignant des vues aux couleurs sombres, brunes et tranchées The City, 1927, Fenêtres, la nuit, 1928 ; Tôt un dimanche matin, 1930. Il s’éloigne ainsi de l’impressionnisme pour privilégier les grands à-plats de couleurs et les contrastes. Les portraits sont alors peu nombreux, à part un autoportrait 1925-1930 et des croquis représentant sa femme Josephine, la présence humaine est réduite à néant. Les figures humaines réapparaissent à la fin des années 1920 Chop Suey, 1929, Tables pour dames 1930 et Chambre d’hôtel 1931 représentent des femmes. Les personnages se généralisent à partir de 1938 pour devenir de véritables acteurs des tableaux Compartiment C, voiture 293, 1938 ; Soir au cap Cod, 1939 ; Noctambules Nighthawks 1942, etc.. Dans les années 1950-1965, le peintre donne aux individus davantage de profondeur psychologique[18] et les met en scène dans leurs relations avec les autres Soir d’été, 1947 ; Route à quatre voies, 1956. On assiste alors à l’accentuation progressive de la frontière entre espace intérieur et espace extérieur, séparés par des lignes fortes. Enfin, les toiles représentant des pièces sont de plus en plus épurées, vidées de tout mobilier dans Chambres au bord de la mer 1951, les meubles sont cachés par un mur. Dans Soleil du matin 1952, le seul objet de la chambre est le lit. Pourtant, c’est la période pendant laquelle Hopper rejette la peinture abstraite qui connaît un succès croissant en Amérique. Ses œuvres apparaissent comme des reconstructions, recompositions de souvenirs ou bien des mises en scène du peintre, plus qu’une représentation fidèle d’une réalité. Les effets fantastiques sont créés par la perspective dans Chambres au bord de la mer 1951, à la manière de René Magritte[19]. Thèmes récurrents Paysages ruraux Edward Hopper choisit des paysages ruraux principalement situés dans le nord-est des États-Unis ses lieux de prédilection sont le Cap Cod, où il a sa propriété d’été, et d’une manière générale la Nouvelle-Angleterre dont il peint les phares Le Phare de Squam, 1912 ; Colline avec phare, 1927, Le Phare de Two Lights, 1929. Au cours de sa vie, l’artiste voyage au Canada 1923, à travers les États-Unis 1925-1927, 1941 dans l’Ouest, au Mexique 1943, 1946, 1951, 1952, mais il reste attaché aux paysages du littoral atlantique. Le spectateur est frappé par l’absence d’êtres humains dans ces paysages qui sont comme désertés, mais traversés par une route Route dans le Maine, 1914 ou une voie ferrée Passage à niveau, 1922-1923 ; Coucher de soleil sur voie ferrée, 1929. Ces lignes évoquent le voyage, le temps qui passe ou encore marquent une séparation entre civilisation et nature. Architecture Maison du cap Cod. Elle rappelle le Poste du garde-côte, une toile de 1927. Hopper était passionné d’architecture[20] et réalisa de nombreux croquis de bâtiments lorsqu’il était à Paris. Dans les années 1920, il se fit connaître par ses aquarelles figurant de belles maisons mansardées du XIXe siècle. Ces bâtisses sont les symboles d’un passé révolu, menacées ou encerclées par une nature effrayante. Dans d’autres cas, c’est la maison elle-même qui semble effrayante en 1925, Hopper peint House by the Railroad, qui marque le début de sa maturité artistique. C’est la première d’une série de scènes urbaines et rurales combinant lignes fines et larges, baignées d’une lumière crue et sans concession, dans laquelle les figures humaines, isolées, semblent être prises au piège. Les toiles d’Edward Hopper prennent pour sujet les bâtiments et les maisons à différents moments de la journée, reprenant ainsi l’héritage impressionniste ses moments préférés sont le matin Tôt un dimanche matin, 1930 ; Soleil du matin, 1952 et le soir Soir au cap Cod, 1939 ; Coucher de soleil sur voie ferrée, 1929, lorsque les ombres s’allongent et soulignent les contrastes. Les scènes nocturnes sont également présentes Noctambules, 1942 ; Chambre pour touristes, 1945 ; Conférence nocturne, 1949. Paysages urbains Le Restaurant à New York, 1922. Les paysages urbains qu’Edward Hopper affectionne sont ceux de New York, parce que c’est là qu’il a étudié et qu’il a son atelier Restaurant à New York, 1922 ; Portiques à Manhattan, 1928. Mais il figure aussi des villes moyennes ou petites Village américain, 1912 ; Bureau dans une petite ville, 1953. Ses tableaux illustrent toutes les fonctions de la ville moderne lieu de passage hôtel, voies ferrées, rues, de loisirs Restaurant à New York, 1922 ; The Circle Theater, 1936 ; Cinéma à New York, 1939, de travail Conférence nocturne, 1949, de commerce Pharmacie, 1927 ou de rencontre Chop Suey, 1929 ; Noctambules, 1942. Ces œuvres témoignent d’une Amérique moderne à partir des années 1930 et d’une économie tertiaire aucun de ses tableaux ne prend les usines comme sujet. Hopper se rapproche d’un de ses contemporains américains, Norman Rockwell. Mais, tandis que Rockwell glorifie l’imagerie des petites villes américaines, Hopper y dépeint la même solitude que dans ses scènes urbaines. Le peintre de la société américaine Les œuvres d’Edward Hopper sont le reflet de la vie quotidienne des Américains, l’american way of life, qui transparaît dans des détails réalistes enseignes publicitaires Chop Suey, 1929, mobilier urbain bouche à incendie dans Tôt un dimanche matin, 1930. Les stations service, motels, voies ferrées, rues désertes recréent une ambiance typique américaine. Dans Noctambules 1942, Art Institute of Chicago, son œuvre la plus connue, des clients esseulés sont assis au comptoir d’un diner dont les néons contrastent brutalement avec les ténèbres environnantes. Les toiles d’Hopper témoignent d’une société en pleine mutation elles dépeignent essentiellement le cadre de vie et l’existence des classes moyennes, en plein essor dans la première moitié du XXe siècle. Essence 1940 et Motel à l’Ouest 1957 montrent subtilement la naissance d’une société de l’automobile. Les routes, les voies ferrées et les ponts sont d’autres signes de la modernité, du voyage et de la maîtrise du territoire américain. La ferme abandonnée sur Grange de Cobb, South Truro, 1930-1933, offre une vision des effets de la Grande Dépression. Hopper nous montre la solitude dans les grandes villes et des personnages qui semblent regretter une certaine Amérique qui est en train de disparaître. Certaines œuvres évoquent indirectement la libération de la femme, en cours depuis la fin de la Première Guerre mondiale Chop Suey 1929 montre des femmes exagérément fardées. Les robes deviennent courtes, les toilettes légères Matin en Caroline du Sud, 1955 ; Été, 1943. La femme s’émancipe mais Hopper la représente souvent esseulée, encore fragile Une femme au soleil, 1961. Hopper traite également le sujet du nu féminin Eleven AM, 1926 ; Une femme au soleil, 1961 et de l’érotisme Midi, 1949 ou du voyeurisme Fenêtres la nuit, 1928 ; Matin dans une grande ville, 1944 ; Soleil du matin, 1952. Avec Second Story Sunlight, 1960, huile sur toile, 102,1 × 127,3 cm, Whitney Museum of American Art, New York il représente la lumière du matin sur des façades peintes en blanc » et met en scène deux figures féminines, l’une aux cheveux blancs, gothique » et âgée, l’autre surnommée Toots » – poupée – qui, selon les propres termes de Hopper, n’est pas un mauvais cheval », simplement un agneau déguisé en loup », ou encore est alerte mais pas tumultueuse »[21]. Les rapports homme/femme sont enfin représentés dans Hall d’hôtel 1943, un couple âgé se retrouve, alors qu’une jeune fille est en train de lire sur la droite. Dans Hôtel près d’une voie ferrée 1952, l’homme regarde par la fenêtre en fumant une cigarette, alors que sa femme lit sans lui prêter attention. Dans Soir au cap Cod 1939, c’est un jeune couple qui discute dans une loggia. Dans Soleil dans une cafétéria, un homme regarde une jeune fille et s’apprête sûrement à l’aborder. Enfin, sur Route à quatre voies 1956, la femme semble disputer son mari qui reste impassible. Le peintre de la solitude, de l’aliénation et de la mélancolie Hopper figure des personnages anonymes et archétypaux, dont le visage ne trahit aucune émotion, comme si le décor ou la situation le faisaient pour eux. Il a cultivé dans son œuvre une observation voyeuriste des personnages. Le peintre met en contraste les couleurs chaudes de sa palette avec les sentiments dégagés par ses protagonistes froids, imperméables, distants.[22] Pourtant, de ses toiles se dégagent diverses impressions le silence, la tension, l’exclusion, la mélancolie… Peut-être la conséquence de sa surdité[23]. Mais ce traitement du silence peut aussi s'expliquer par une volonté chez l'artiste de représenter ce qui ne peut pas être exprimé "Si vous pouviez le dire avec des mots, il n'y aurait aucune raison de le peindre" Edward Hopper. La solitude des personnages serait ainsi une façon de se concentrer sur leur intériorité et non sur ce qu'ils montrent à la société. Des rues désertes, des pièces aux dimensions exagérées mettent en valeur les personnages et suggèrent un effet d’aliénation. La lecture est dessinée comme dérivatif à leur solitude Chambre d’hôtel 1931 ou Compartiment C, voiture 293 1938 n’en sont que quelques exemples[25]. Ces personnages de Hopper semblent aussi en attente dans Été 1943, une jeune fille se tient debout sur le pas d’une porte, la main contre une colonne. Elle semble attendre que quelqu’un vienne la chercher. La scène est immobile, le seul mouvement est rendu par l’air qui fait gonfler les rideaux au rez-de-chaussée de l’immeuble. La frontière entre espace intérieur et espace extérieur est matérialisée par une fenêtre, une porte ou un contraste de lumière. Dans Chambre pour touristes 1945, les pièces éclairées de la maison s’opposent à l’extérieur sombre. L’entrée de l’air ou de la lumière à l’intérieur d’une pièce symbolise une introspection[26]. Inspiration La peinture d’Edward Hopper puise son inspiration dans les œuvres du XVIIe siècle Vélasquez, Rembrandt, Vermeer, mais aussi parmi les maîtres du XIXe siècle Goya, Daumier et Manet. L’artiste américain apprécie tout particulièrement le travail d’Edgar Degas, notamment dans le rendu de l’espace et l’usage de lignes obliques dans la composition[27]. Hopper s’intéresse également aux poèmes de Ralph Waldo Emerson[28] ainsi qu’aux théories de Carl Gustav Jung et de Sigmund Freud[29]. Ses peintures ont souvent été comparées aux pièces réalistes d’Henrik Ibsen 1828-1906[3]. Pour Noctambules 1942, où, derrière la baie vitrée d'un bar de nuit, deux hommes et une femme sont assis au comptoir, chacun absorbé dans ses pensées, Hopper dit s’être inspiré d’une nouvelle d’Hemingway, Les Tueurs[30]. Hopper aimait aller au cinéma et le septième art exerça une certaine influence sur son œuvre[31]. Sa peinture possède en outre un caractère éminemment photographique[30] ». Les vues en hauteur Bureau dans une petite ville, 1953, en plongée Village américain, 1912 ; La Ville, 1927 ou en contre-plongée Maison au bord de la voie ferrée, 1925 ; Deux Comédiens, 1965 en témoignent, de même que les cadrages, les effets d’éclairage et la mise en scène de ses tableaux. Prix 1919 premier prix du concours national de l’United States Shipping Board Emergency Fleet pour une affiche[6] 1923 Logen Prize par la Chicago Society of Etchers 1955 médaille d’or pour la peinture du National Institute of Arts and Letters 1960 distinction de l’Art in America Influence d'Edward Hopper Cinéma et photographie Les toiles d’Edward Hopper ont été une source d’inspiration pour les cinéastes Alfred Hitchcock a utilisé La Maison près de la voie ferrée 1925 comme modèle pour la demeure de Psychose 1960[20], l'édifice plongé dans l'ombre dégageant un sentiment de mystère. La scène du tableau Fenêtres la nuit 1928, montrant la façade d'un appartement où l'on aperçoit une femme en petite tenue, évoque Fenêtre sur cour 1954 et Pas de printemps pour Marnie 1964, Bureau la nuit 1940, où l'on voit une secrétaire classant ses dossiers près de son patron qui lit son journal sans regards ni paroles échangées — sur le thème de l'incommunicabilité. D’autres réalisateurs de films ont rendu hommage aux toiles d'Hopper George Stevens Géant, 1956, Terrence Malick, Sam Mendes, Wim Wenders Paris, Texas, 1984 ; Lisbon Story, 1994 ; La Fin de la violence, 1997 ; Don't Come Knocking, 2005, Tim Burton Sleepy Hollow, 1999, Alan Rudolph Choose me, 1984, Peter Greenaway Le Cuisinier…, 1989, Warren Beatty Dick Tracy, 1990, les frères Coen Barton Fink, 1991 ou Woody Allen Accords et Désaccords, 1999[32], Dario Argento Les Frissons de l'angoisse, 1975. David Lynch ne cache pas que ses peintres préférés sont Pollock, Bacon et Hopper[31] et Wim Wenders a dit qu' on a toujours l'impression chez Hopper que quelque chose de terrible vient de se passer ou va se passer. » L'œuvre de Hopper a également intéressé certains photographes. La Néerlandaise Laetitia Molenaar a par exemple reproduit les tableaux d'Edward Hopper en photographies[33]. Littérature Le poète Claude Esteban publie en 1991 Soleil dans une pièce vide[34], suite de récits inspirés de tableaux d'Edward Hopper ; l'auteur lui-même les a qualifiés de scénographies d'Edward Hopper ». Le livre reçoit le prix France Culture. Sur dix de ces récits, la compositrice Graciane Finzi compose en 2013 Scénographies d’Edward Hopper sur un texte de Claude Esteban, pour 12 cordes et récitant ; l'œuvre est créée le 15 avril 2015 à la Philharmonie de Paris avec Aurore Ugolin en récitante et le Paris Mozart Orchestra dirigé par Claire Gibault ; elle est enregistrée en 2016 pour le label Sony par Natalie Dessay et le même orchestre sous la même direction. L'écrivain Marc Mauguin, dans un recueil de nouvelles, Les Attentifs 2017, inaugure la collection Les Passe-Murailles » chez Robert Laffont. Il donne la parole à des personnages de douze tableaux de Hopper, imaginant le hors champ temporel de chaque scène. Œuvres d’Edward Hopper Principaux tableaux huiles sur toile Titre français Titre anglais Date Lieu de conservation Thèmes Photos Le Peintre et son modèle Painter and Model 1902-1904 Whitney Museum of American Art, NewYork peintre, femme, nu, tableau [1] Pont à Paris Bridge in Paris 1906 Whitney Museum of American Art Paris, pont [2] Le Pont des Arts 1907 Whitney Museum of American Art Seine, pont, Louvre [3] Après-midi de juin 1907 Whitney Museum of American Art Louvre, Seine, pont [4] Les Lavoirs à Pont Royal 1907 Whitney Museum of American Art Seine, lavoir, pont [5] Le Louvre, embarcadère Louvre and Boat Landing 1907 Whitney Museum of American Art Louvre, Seine, embarcadère [6] Le Train aérien The El Station 1908 Whitney Museum of American Art station, voie ferrée [7] Intérieur en été Summer Interior 1909 Whitney Museum of American Art femme, chambre, lit, nu [8] Le Louvre pendant un orage The Louvre in aThunderstorm 1909 Whitney Museum of American Art Louvre, Seine, pont, bateaux [9] Le Pont Royal 1909 Whitney Museum of American Art Louvre, Seine, pont [10] Le Quai des Grands Augustins 1909 Whitney Museum of American Art pont, rue, immeuble [11] Le Pavillon de Flore 1909 Whitney Museum of American Art Louvre, Seine [12] Le Bistro The Wine Shop 1909 Whitney Museum of American Art bistro, pont, couple [13] Village américain American Village 1912 Whitney Museum of American Art rue, maison, voitures [14] Le Phare de Squam Squam Light 1912 phare, maisons, barques [15] Queensborough Bridge Queensborough Bridge 1913 Whitney Museum of American Art New York, pont [16] Soir bleu 1914 Whitney Museum of American Art clown, couple, femme, cigarettes Route dans le Maine Road in Maine 1914 Whitney Museum of American Art Maine, nature, route [17] Blackhead, Monhegan 1916-1919 Whitney Museum of American Art Maine, paysage, mer [18] L’Escalier Stairways 1919 Whitney Museum of American Art escalier, porte, bois [19] Jeune fille à la machine à coudre Girl at Sewing Machine 1921 Musée Thyssen-Bornemisza, Madrid femme [20] Restaurant à New York The New York Restaurant 1922 Muskegon Art MuseumMichigan restaurant, couple, femme Passage à niveau Railroad Crossing 1922-1923 Whitney Museum of American Art voie ferrée, route, maison, bois [21] Appartements Appartment Houses 1923 Maison au bord de la voie ferrée House by the Railroad 1925 Museum of Modern Art voie ferrée, maison [22] Autoportrait Self-Portrait 1925-1930 Whitney Museum of American Art autoportrait [23] 11h du matin Eleven 1926 Dimanche Sunday 1926 Collection PhillipsWashington homme, rue, immeubles [24] Pharmacie Drug Store 1927 Museum of Fine Arts, Boston Pharmacie, nuit, rue [25] Colline avec phare Lighthouse Hill 1927 Dallas Museum of Art phare, maison, colline [26] Poste du garde-côte Coast Guard Station 1927 Montclair Art Museum maison [27] Automate Automat 1927 Des Moines Art Center femme, café, fenêtre, nuit, fruit, radiateur [28] La Ville The City 1927 University of Arizona Museum of Art ville, rues, immeubles [29] Fenêtres la nuit Night Windows 1928 Museum of Modern Art nuit, fenêtre, femme, immeuble [30] Portiques à Manhattan Manhattan Bridge Loop 1928 Addison Gallery ofAmerican Art New York, voie ferrée, réverbère [31] Coucher de soleil sur voie ferrée Railroad Sunset 1929 Whitney Museum of American Art voie ferrée, paysage, crépuscule [32] Le Phare à Two Lights The Lighthouse at Two Lights 1929 Metropolitan Museum of Art phare, maison [33] Chop Suey Chop Suey 1929 Collection particulière café, femmes, couple, fenêtres, enseigne [34] Tôt un dimanche matin Early Sunday Morning 1930 Whitney Museum of American Art rue, immeubles, mobilier urbain [35] Tables pour dames Tables for Ladies 1930 Metropolitan Museum of Art restaurant, femmes, couple, fruits [36] Corn Hill Truro, Cape Cod 1930 McNay Art Institute, San Antonio maisons, collines [37] Grange de Cobb, South Truro Cobb's Barns, South Truro 1930-1933 Whitney Museum of American Art grange, paysage, collines [38] New York, New Havenet Hartford New York, New Havenand Hartford 1931 Musée d'art d'Indianapolis voie ferrée, maisons, arbres [39] Chambre d’hôtel Hotel Room 1931 Fondation Thyssen-Bornemisza hôtel, chambre, lit,femme, lecture [40] Maison Dauphinée Dauphinée House 1932 ACA Galeries voie ferrée, maison [41] Chambre à New York Room in New York 1932 Sheldon Museum of Art and Sculpture Garden hôtel, couple, lecture [42] Macomb’s Dam Bridge 1935 Brooklyn Museum pont, rivière, ville, immeubles [43] The Circle Theater 1936 Collection particulière théâtre, rue, immeublemobilier urbain [44] Après-midi au cap Cod Cape Cod Afternoon 1936 Museum of Art, Carnegie Institute Cap Cod, maisons [45] Compartiment C, voiture 293 Compartiment C, Car 293 1938 Collection IBM Corporation train, femme, lecture, pont [46] Cinéma à New York New York Movie 1939 Museum of Modern Art New York, cinéma, femme, escalier [47] Soir au cap Cod Cape Cod Evening 1939 National Gallery of Art, Washington Cap Cod, couple, chien, maison, bois [48] La Houle Ground Swell 1939 Corcoran Gallery of Art bateau, mer, houle, femme, hommes [49] Essence Gas 1940 Museum of Modern Art station, homme, bois, route [50] La Nuit au bureau Office at Night 1940 Walker Art Center Minneapolis bureau, femme, homme, fenêtre [51] Show féminin Girlie Show 1941 femme, nue, scène [52] Noctambules Nighthawks 1942 Art Institute of Chicago bar, femme, hommes, nuit, rue [53] L’Aube, Pennsylvania Dawn in Pennsylvania Terra Museum ofAmerican Art voie ferrée, train, immeubles [54] Hall d’hôtel Hotel Lobby 1943 Musée d'art d'Indianapolis hôtel, couple, femme, lecture [55] Été Summer 1943 Delaware Art Museum femme, immeuble, fenêtres [56] Solitude Solitude 1944 Collection privée maison, bois, route [57] Matin dans une grande ville Morning in a City 1944 Williams College Museum of Art femme, nu, chambre, lit, fenêtre, ville [58] Chambre pour touristes Rooms for Tourists 1945 Yale University Art Gallery maison, nuit [59] La Ville au mois d'août August in the City 1945 Norton Museum of Art West Palm Beach maison, bois [60] Soir d'été Summer Evening 1947 Collection privée couple, nuit, maison [61] Ville minière de Pennsylvanie Pennsylvania Coal Town 1947 Butler Institute ofAmerican Art, Youngstown OH. maison, escalier, homme [62] Sept heures du matin Seven AM 1948 Whitney Museum of American Art matin, bois, maison [63] Midi Noon 1949 Dayton Art Institute maison, femme [64] Conférence nocturne Conference at Night 1949 Wichita Art Museum femme, hommes, fenêtre, nuit [65] Matin au cap Cod Cape Cod Morning 1950 National Museum of American Art Cap Cod, femme, maison, bois [66] Portrait d'Orléans Portrait of Orleans 1950 Musée des beaux-arts de San Francisco village, rue, maison, station [67] Chambres au bord de la mer Rooms by the Sea 1951 Yale University Art Gallery chambres, mer, porte [68] Soleil du matin Morning Sun 1952 Columbus Museum of Art femme, chambre, lit, fenêtre, ville [69] Hôtel près d’unevoie ferrée Hotel by a Railroad 1952 Hirshhorn Museum and Sculpture Garden chambre, couple, fenêtre,ville, lecture [70] Vue sur la mer Sea Watchers 1952 Collection privée couple, mer, maison, vent [71] Bureau dans unepetite ville Office in a Small City 1953 Metropolitan Museum of Art bureau, homme, fenêtre, immeubles [72] Matin en Caroline du Sud South Carolina Morning 1955 Whitney Museum of American Art femme, maison [73] Fenêtre d’hôtel Hotel Window 1956 Collection The Forbes Magazine hôtel, fenêtre, femme, ville [74] Route à quatre voies Four Lane Road 1956 Collection privée couple, station, route, bois, fauteuil [75] Motel à l’Ouest Western Motel 1957 Yale University Art Gallery hôtel, voiture, paysage, femme [76] Soleil dans une caféteria Sunlight in a Cafeteria 1958 Yale University Art Gallery café, femme, homme, fenêtre, rue [77] Excursion into Philosophy 1959 Collection privée couple, chambrefenêtre, livre [78] Deuxième étage dansla lumière du soleil Second Story Sunlight 1960 Whitney Museum of American Art couple, lecture, maison, bois [79] Gens au soleil People in the Sun 1960 National Museum of American Art Washington paysage, lecture, hommes, femmes, route, soleil [80] Une femme au soleil A Woman in the Sun 1961 Whitney Museum of American Art femme, nu, fenêtre, lit, paysage [81] Bureau à New York New York Office 1962 Montgomery Museum of Fine Arts New York, bureau, femme, fenêtre [82] Pause Intermission 1963 Collection privée femme, fauteuil [83] Soleil dans une chambre vide Sun in an Empty Room 1963 Collection privée chambre, fenêtre, bois [84] Voiture-salon[35] Chair Car 1965 Collection privée femme, lecture [85] Deux Comédiens Two Comedians 1965 Collection privée couple, costume, théâtre [86] Principales estampes Sous réserve d'actualisation[36] Cliquez sur une image pour l'agrandir, ou survolez-la pour afficher sa légende. Diverses estampes Sans titre Standing Female Figure, vers 1900, encre noire et graphite sur papier, 57,3 × 36,4 cm, Brooklyn Museum. Male Nude, vers 1903/1904, graphite et fusain sur papier crème moyennement épais, modérément texturé, 61 × 24,4 cm, Brooklyn Museum. Illustration Vivre selon votre système d'emploi, 1913, source The Magazine of Business July 1913[37], p. 18–25. Mère de artiste Edward Hopper, Elizabeth Griffith Smith Hopper, 3 avril 1854-19 mars 1935, 80 ans, 1er janvier 1913[38]. Gravure d'un couple dans un train, 1918, source Edward Hopper's New York. San Francisco Chameleon Books, Inc. Gravure "Night Shadows" d'Edward Hopper, à la page 23 du Shadowland, octobre 1922[39]. Expositions sélection Sauf précision contraire, elles ont lieu dans la ville de New York. 1908 exposition collective à l’Harmonie Club 1912 exposition collective au Mac Dowell Club 1915 exposition collective au Mac Dowell Club 1920 première exposition individuelle d’huiles sur toile de Paris au Whitney Studio Club 1922 caricatures au Studio Club 1924 ensemble des aquarelles à la Frank K. Rehn Gallery 1926 aquarelles au Boston Art Club Boston 1927 huiles sur toile, aquarelles et affiches à la Rehn Gallery 1928 aquarelles au Morgan Memorial à Hatford dans le Connecticut 1929 Frank K. M. Rehn Gallery 1933 première rétrospective au Museum of Modern Art 1934 Arts Club de Chicago 1950 rétrospective au Whitney Museum of American Art, présentée ensuite au musée des beaux-arts de Boston et au Detroit Institute of Arts 1959 exposition à la Currier Gallery of Art, Manchester New Hampshire, reprise par la Rhode Island School of Design Providence 1964 rétrospective au Whitney Museum of American Art, présentée ensuite à l’Institut d'art de Chicago Posthumes en cours 1989 Marseille musée Cantini 2004 présentation d'un choix de tableaux de Hopper en Europe, notamment à Cologne et à la Tate Modern[40] de Londres. En parallèle à cette exposition, le musée d’art américain de Giverny organise une exposition regroupant des tableaux de sa première période[41]. 2007 6 mai - 19 août œuvres de la période 1925-1950 au musée des beaux-arts de Boston 50 peintures à l'huile, 30 aquarelles et 12 gravures sont présentées au public[42] 2010 rétrospective à la fondation de l'Hermitage, Lausanne 160 tableaux[43] 2012 12 juin - 16 septembre rétrospective au musée Thyssen-Bornemisza de Madrid 2012–2013 10 octobre 2012 - 3 février 2013 Grand Palais à Paris Prévue du 26 janvier au 17 mai 2020, interrompue du fait de la crise sanitaire de la covid-19, rouverte le 11 mai 2020 et prolongée jusqu'au 26 juillet 2020, Fondation Beyeler, Riehen, près de Bâle. L'exposition à la Fondation Beyeler se concentre sur les représentations emblématiques de Hopper de l'immensité du paysage américain et urbain[44]. Notes et références en Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé Edward Hopper » voir la liste des auteurs. ↑ Dossier de presse de l'exposition Visages, 21 février-22 juin 2014, Centre de la Vieille Charité, Marseille », sur consulté le 29 janvier 2018. ↑ Collectif, Edward Hopper, 1989, p. 33. ↑ a et b en Edward Hopper 1882-1967 », The Artchive consulté le 6 juillet 2007. ↑ Collectif, Edward Hopper, 1989, p. 32. ↑ Premier séjour octobre 1906 / août 1907 ; deuxième séjour mars juillet 1909 ; troisième séjour quelques semaines en 1910. ↑ a et b Collectif, Edward Hopper, 1989, p. 117. ↑ Collectif, Edward Hopper, 1989, p. 16. ↑ Collectif, Edward Hopper, 1989, p. 31. ↑ a b et c en Edward Hopper 1882-1967 », The Artchive consulté le 6 juillet 2007. ↑ Collectif, Edward Hopper, 1989, p. 50. ↑ a et b R. G. Renner, Edward Hopper, 2001, p. 10. ↑ en Biographie de Martin Lewis », sur consulté le 1er mars 2021. ↑ Pour les autres expositions de sa carrière, voir la liste figurant plus bas. ↑ Le Figaro du 14 octobre 2012, La voix intérieure de Hopper ». ↑ Article de Beaux-Arts Magazine ↑ [America] seemed awfully crude and raw when I got back. It took me ten years to get over Europe ; cité dans Brian O’Doherty, American Masters The Voice and the Myth, New York, Random House, 1973, ↑ Hopper, Renner, page 85, Cologne, Taschen, 2000. ↑ R. G. Renner, Edward Hopper, 2001, p. 15. ↑ R. G. Renner, Edward Hopper, 2001, p. 60. ↑ a et b D. Royot, Bourget, Martin, Histoire de la culture américaine, 1993, p. 413. ↑ Edward Hopper lumière et obscurité, de Gerry Souter. ↑ Edward Hopper en 2 minutes », sur Beaux Arts consulté le 4 février 2020. ↑ du 05/11/2012, Edward Hopper, peintre inspiré par sa surdité ». ↑ Le chanteur français Hubert-Félix Thiéfaine écrit une chanson portant le titre Compartiment C, voiture 293 album Suppléments de mensonge, 2011 en hommage au peintre, le texte essayant d'imaginer pourquoi cette femme est seule dans ce wagon de train. ↑ R. G. Renner, Edward Hopper, 2001, p. 8-9. ↑ R. G. Renner, Edward Hopper, 2001, p. 41. ↑ R. G. Renner, Edward Hopper, 2001, p. 28. ↑ Collectif, Edward Hopper, 1989, p. 62. ↑ a et b Collectif, L’Art des États-Unis, traduit de l’anglais par Christiane Thiollier, éditions Citadelles et Mazenod, Paris, 1992 ISBN 2-85088-060-4, p. 250. ↑ a et b fr Edward Hopper 1882-1967 », Ciné-club de Caen consulté le 6 juillet 2007. ↑ Cf. blog La Boîte à Image, Edward et Woody », 9 oct. 2006. ↑ Carole Boinet, Les tableaux d’Edward Hopper reproduits en photos par Laetitia Molenaar », Les Inrockuptibles,‎ 11 janvier 2013 lire en ligne. ↑ Éd. Flammarion, rééd. Farrago. ↑ Chair Car 1965 fut vendu aux enchères en 2005, pour 10,865 millions d'euros. ↑ Les 100 tableaux les plus célèbres d'Edward Hopper. ↑ The Magazine of Business. ↑ Elizabeth Griffith Smith Hopper. ↑ Shadowland septembre 1922-février 1923. ↑ L’exposition obtient le 2e record d’affluence de l’histoire de ce musée, avec 420 000 visiteurs en trois mois. ↑ Sous le titre Les années parisiennes 1906-1910 », l'exposition présente des toiles qui, bien que pouvant s’apparenter à des œuvres de jeunesse, montrent déjà la maîtrise de la lumière qui sera la marque de fabrique de Hopper dans ses meilleures toiles. ↑ en Edward Hopper », musée des beaux-arts de Boston consulté le 5 juillet 2007. ↑ Voir sur le site de la fondation.. ↑ Fondation BEYELER. Annexes Bibliographie document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Daniel Royot, Jean-Loup Bourget et Jean-Pierre Martin, Histoire de la culture américaine, Paris, PUF, 1993, 1re éd. 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ISBN 978-2876235595 Thierry Grillet, Edward Hopper, Place des Victoires, 2018, 190 p. ISBN 978-2809915532 DVD Didier Ottinger et Jean-Pierre Devillers, La Toile Blanche d'Edward Hopper, Arte éditions, coll. Français Dolby Digital », 2012, 130 minutes ASIN B008808YFW Stephanie Cumming Acteur, Christoph Bach Acteur et Gustav Deutsch Réalisateur, Shirley Un Voyage dans la Peinture d'Edward Hopper, KMBO, coll. Français Dolby Digital », 2015, 92 minutes ASIN B00Q7DWXLS Shirley Un Voyage dans la Peinture d'Edward Hopper [Blu-Ray], 2015 ASIN B00Q7DWVV0 Documentaire Catherine Aventurier, Edward et Jo Hopper, un si violent silence, France 4, 2021. Littérature jeunesse Davide Cali et Ronan Badel, Pont des Arts - la chanson perdue de Lola Pearl Hopper, Elan Vert, coll. Pont des arts - Les carnets 9 - 12 ans », 2018, 64 p. ISBN 978-2844555335 – Une enquête illustrée par 12 tableaux de Edward Hopper. En anglais Avis Berman, Edward Hopper's New York, Pomegranate Communications, 2005 ISBN 0764931547 Edward Hopper, Deborah Lyons, Brian O’Doherty, Edward Hopper A Journal of His Work, W. W. Norton & Company, 1997 ISBN 0393313301 Gail Levin, Edward Hopper The Art and the Artist, W. W. Norton & Company, 1996 ISBN 0393315770 Gail Levin, Edward Hopper An Intimate Biography, Rizzoli, Upd Exp edition, 2007 ISBN 0847829308 Edward Lucie-Smith, Lives of the Great 20th-Century Artists, Thames & Hudson, 1999 ISBN 0500237395 Virginia M. Mecklenburg, Edward Hopper The Watercolors, W. W. Norton & Company, 1999 ISBN 0393048497 Gerry Souter, Edward Hopper, Parkstone, 2007 ISBN 9781859954485 Carol Troyen, Judith Barter, Elliot Davis, Edward Hopper, Boston, Museum of Fine Arts Publications, 2007 ISBN 0878467122 Walter Wells, Silent Theater The Art of Edward Hopper, Phaidon Press, 2007 ISBN 0714845418 en Rolf G. Renner, Hopper, Taschen GmbH, coll. Basic Art », 2017, 96 p. ISBN 978-3836500333 Infographie Marie-Aude Roux, Natalie Dessay fait vibrer les toiles d’Edward Hopper », sur Le Monde, 19 décembre 2016 consulté le 3 février 2020 Valérie Duponchelle, Et Edward Hopper inventa l’Amérique », sur Le Figaro, 4 février 2020 consulté le 8 février 2020 Valérie Duponchelle, Wim Wenders filme le mystère Hopper en 3D », sur Le Figaro, 4 février 2020 consulté le 13 février 2020 Guillemette de Préval, L’énigmatique Amérique d’Edward Hopper », sur La Croix, 13 février 2020 consulté le 13 février 2020 Cécile Martet, Edward Hopper en 10 œuvres », sur KAZoART, 24 juillet 2019 consulté le 20 juin 2019 Articles connexes American way of life Pop art Art contemporain Art Digital Culture de masse Dadaïsme German Pop Art Réalisme américain Nouveau réalisme Société de consommation Société de masse Liens externes en An Edward Hopper Scrapbook, site complet sur le peintre Edward Hopper en Edward Hopper dans Wiki Paintings fr Karin Müller parle de Hopper sur France Culture fr Edward Hopper, peintre inspiré par sa surdité fr Thomas Vinau et Jean-Claude Gôtting, Alain Cueff Edward Hopper. 52 min, 9 octobre 2012. France Inter. fr [vidéo] devenue indisponible en 2021 Edward et Jo Hopper un si violent silence, réalisé en 2020 par Catherine Aventurier ; auteurs Catherine Aventurier, Alexia Gaillard ; durée 55 min Bases de données et dictionnaires Ressources relatives aux beaux-arts Bridgeman Art Library Delarge en Art Institute of Chicago de + en Artists of the World Online en Bénézit en Grove Art Online en Musée d'art Nelson-Atkins en + es Musée Thyssen-Bornemisza en Museum of Modern Art en National Gallery of Art en + nl RKDartists en Smithsonian American Art Museum en Union List of Artist Names Ressources relatives à la musique Discogs en MusicBrainz Ressource relative à la littérature en Internet Speculative Fiction Database Ressource relative à l'audiovisuel Notices d'autorité Fichier d’autorité international virtuel International Standard Name Identifier Bibliothèque nationale de France données Système universitaire de documentation Bibliothèque du Congrès Gemeinsame Normdatei Service bibliothécaire national Bibliothèque nationale de la Diète Bibliothèque nationale d’Espagne Bibliothèque royale des Pays-Bas Bibliothèque nationale de Pologne Bibliothèque nationale de Pologne Bibliothèque nationale d’Israël Bibliothèque universitaire de Pologne Bibliothèque nationale de Catalogne Bibliothèque nationale de Suède Bibliothèque nationale d’Australie Base de bibliothèque norvégienne WorldCat . 83 308 114 160 214 254 11 90

edward hopper maison au bord de la voie ferrée